Le Pop Art Américain
Parallèlement, se développe une école
californienne du pop art où de jeunes artistes peignent des marques de la vie
courante, s’adonnent à l’anachronisme… Mais même si la thématique rapproche ces
artistes, il ne faut négliger l’aspect formel de leurs recherches. Comme le
notait le critique Harold Rosenblum, le pop art « n’a pas seulement à voir
avec ce qui est peint mais aussi avec la façon de le peindre. » En effet,
ses techniques ne s’apparentent pas avec celles de l’illusionnisme ou du
réalisme. Avec leur grand à-plats de couleurs acryliques, Tom Wesselmann, dans
sa série des great american nudes ou
encore Allan d’Arcangelo dans ses scènes stylisées de la route américaine et
Robert Indiana, dans ses compositions de lettre et de mots qui en font l’héritier
des sign-painters, évoquent plus Matisse que Courbet… La plupart des ces
artistes utilisent d’ailleurs des espaces peu profonds, voire inexistants plus
proches de la planéité greenbergienne que la tradition perspectiviste…
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